
Projet artistique et scientifique :
Notre création/parcours E.C.O.T. célèbre le collectif et le cycle de la vie autour du réseau racinaire du champignon : le mycélium. Nous proposons aux habitant.es d’un territoire d’entrer dans le cycle de vie de la création d’un spectacle en faisant pousser une scénographie en mycélium. Ce décor, qui aura surgi des substrats (déchets organiques) du territoire d’implantation du projet, sera le lieu de performances uniques et singulières, en résonance avec une récolte de témoignages d’habitant.es. Le parcours, ponctué par des rencontres “Mycélium café” autour d’un labo mobile et d’actions de médiation autour de savoirs scientifiques, se conclura par un grand rituel de retour à la terre de cette scénographie en mycélium, intégrant totalement cette création dans une énergie circulaire de vie/mort/vie.
L’enjeu va au-delà de la technique : il s’agit de transformer notre rapport au vivant et d’inventer de nouveaux imaginaires collectifs, au croisement de l’art, de la science et de la société, et de partager l’émerveillement du savoir. Il se distingue par son ambition de lier intimement innovation matérielle, démarche écologique et création scénique immersive.
Qu’est ce que le mycélium ?
Définition :
Partie végétative et sous-terraine du champignon créant un ensemble de filaments blancs, plus ou moins ramifiés. C’est cette partie qui décompose la matière organique et en assimile les nutriments et l’eau en créant des alliances avec les plantes. L’activité du mycélium guérit l’écosystème et le guide dans son évolution, recyclant les nutriments dans la chaîne alimentaire.
Associé à un substrat ligneux (paille, sciure, déchets végétaux…), il forme un matériau bio composite aux propriétés multiples : léger, étanche, ignifuge, isolant phonique et biodégradable. Il devient donc un matériau particulièrement intéressant à explorer.
Le mycélium déploie une structure organique où chaque interaction nourrit l’ensemble. Champion de l’intelligence collective, c’est le plus gros recycleur de la planète, il sépare les grosses molécules organiques en formes simples qui nourrissent d’autres membres de la communauté écologique. Il se décrit comme un organisme d’interface entre la vie et la mort. Son rôle est donc essentiel et passionnant à étudier en résonance avec la place de l’art dans la société des humains.
